Cueillette de noix
Pendant tout l'été on a cueilli les petits fruits: fraises, framboises, bleuets...
Mais une fois l'automne venu...qu'est-ce qu'on pourrait bien cueillir?
Des feuilles d'érable, toute rouge? C'est une idée et c'est joli !
Cueillir des champignons? Ah oui...mais il faut bien si connaitre sans quoi on prend des risques !
Cueillir des pommes: oui ! Quelle belle activité à faire en famille !
Mais...que diriez-vous de faire la cueillette de noix?
L'automne est la saison de la cueillette de noix. Cueillir des noix allie le plaisir de marcher en pleine nature à celui de l'autocueillette et de la dégustation de ces petits fruits que nous pouvons retrouver ici et qu'on a oublié depuis "belle lurette". Ce sont des produits du terroir qu'on peut redécouvrir avec plaisir et introduire dans notre alimentation, les noix possédant une grande valeur nutritive.
Jadis, la cueillette de noix était une activité habituelle de l'automne. Karine Taché, une archéologue, mentionnait ceci dans un article de La Presse*: " Au Québec il y aurait des traces d'utilisation plus intensive de ces ressources à partir d'environ 4000 ans avant aujourd'hui...Plusieurs espèces semblent avoir été consommées notamment les fruits du noyer, du chêne, du hêtre et du caryer. On pense que les populations autochtones pratiquaient une certaine forme d'aménagement de l'environnement forestier afin d'augmenter la productivité des arbres à noix..."
Un peu plus près de nous dans le temps, j'ai des souvenirs d'enfance qui me rappellent que les noix d'ici ont déjà été très présentes dans l'alimentation: l'automne, ma tante avait sur sa table un casse-noix et un plat plein de noix que je prenais plaisir à grignoter...rappel de sa jeunesse alors qu'elle et mon père parlaient souvent des succulentes noix longues provenant des noyers cendrés de leur résidence d'enfance, sur le boulevard Gouin, boulevard ombragé par de grands arbres à Montréal. Les noix d'ici et leur cueillette ont donc déjà fait partie de notre culture alimentaire...
Alors pourquoi ne pas retrouver ces produits du terroir que sont ces délicieux fruits à coque dure que sont les noix? Les chênes, noisetiers, noyers cendrés, noyers noirs et caryers, arbres indigènes au Québec, nous fournissent en "petits fruits" d'automne !
Depuis quelques années, des entrepreneurs ont développé des "fermes" de noix pour mettre en valeur cette culture locale.
Dans Lanaudière, on retrouve "Le jardin des noix" à Saint-Ambroise de Kildare. En 2007, deux frères ont repris la terre de leur parent pour se lancer dans la "nuciculture": 35 acres consacrés à la culture d'arbres à noix, plus de 3000 arbres. Voyez ce que j'y ai découvert !
Une entreprise innovatrice qui se soucie de l'impact environnemental.
Des vergers que l'on peut visiter en tentant d'identifier les essences des arbres autour de nous et profiter de du calme de la nature. Oh surprise! On peut aussi y croiser des sculptures parsemées ici et là, ajoutant un charme inattendu à ce lieu.
Terre-Mère, de Myriam Grégoire |
L'ombre et la lumière ajoutent du relief à cette sculpture qui se veut...perplexe.
Perplexe, d'André Derouin |
Quelques noix du Jardin des noix (crédit photo: Jardin des noix) |
Appareil servant à ramasser et nettoyer les noix |
On y apprend les diverses techniques de cueillettes. Pour l'auto-cueillette, on procédera par une méthode artisanale en frappant les branches avec de longs bâtons, ce qui fera tomber les noix. On peux aussi se contenter de cueillir les noix une fois qu'elles sont tombées au sol. Pour ramasser toutes ces belles noix de façon efficace, les nettoyer et rendre cette culture productive, il faut cependant tout un outillage spécialisé. Toutefois, il parait que pour ce qui est de la rapidité de la cueillette, les écureuils sont de solides compétiteurs !
Si vous allez vous balader en forêt, regardez bien les arbres: vous pourrez peut-être identifier des chênes, des noisetiers, des noyers et découvrir au sol des noix qui n'attendent que vous.
Dans ce cas-ci, il faudra vous informer pour bien les préparer. Eh oui, certaines noix nécessitent davantage de préparation que de simplement casser l'écale avant de la consommer. La noix du noyer noir par exemple doit d'abord être débarrassée du brou qui l'enveloppe. Attention, pour ce faire on a besoin de bons gants car le brou tache les mains et le sol (il est d'ailleurs recherché par les artisans car il peut servir de teinture pour le bois et le cuir). Il faudra aussi se munir d'un marteau pour briser ce brou qui est très solide. Ce n'est pas tout! La noix doit maintenant sécher pendant deux ou trois mois avant d'être prête à la consommation. Il faut donc s'armer de patience ! D'autres noix comme les glands de chêne et les noisettes semblent plus facile d'approche ! Ça vous tente d'essayer ?
Depuis que j'ai appris tout ceci...je ne vois plus le noyer noir et le chêne de mes voisins du même oeil : j'ai bien envie de faire comme les écureuils du quartier et ramasser aussi ces noix qui tombent au sol !😉
Irez-vous cueillir des noix cet automne?
* article de La Presse, octobre 2013 https://www.lapresse.ca/vivre/gourmand/cuisine/201310/08/01-4697611-noix-dici.php
Le site au Jardin des noix:
Pour en savoir un peu plus:
Mais quelle bonne idée! Ça fait changement des pommes et, les noix, c'est tellement bon! Je prends ça en note, surtout que Saint-Ambroise, ce n'est pas très loin. Merci pour la suggestion!
RépondreEffacerC'est une sortie bien agréable surtout qu'à ce temps-ci la vallée de Kildare où se trouve Saint-Ambroise est resplendissante de couleurs.
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