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D'un long voyage-Triptyque, Jean-Paul Riopelle, 1972 (crédit photo: Catalogue raisonné JPR) |
Il y a quelques semaines déjà, par une journée grise et morose de mars, nous avions réservé un après-midi de visite au Musée des Beaux-Arts de Montréal: on aurait difficilement pu imaginer que ce samedi d'avril prendrait des airs d'une magnifique journée d'été!
On se retrouve à quatre, à l'entrée du musée, tous masqués comme il se doit maintenant, pour voir l'exposition "Riopelle: À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones". Jolie façon de se retrouver dans ces temps où les rencontres à la maison sont encore impossibles.Cette exposition, "Riopelle: À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones", est présentée au MBAM jusqu'en septembre 2021. On doit maintenant réserver à l'avance le jour et l'heure de notre visite au musée: distanciation sociale oblige. Il est intéressant de savoir qu'à défaut de déambuler dans les salles du musée, si la distance ou le temps sont des contraintes, on peut faire une visite virtuelle de cette exposition, en se rendant sur le site du Musée des Beaux-Arts de Montréal; il suffira alors de compléter le formulaire qu'on y retrouve pour accéder à cette exposition ainsi qu'aux autres expositions en cours et celles de la dernière année.
On verra au fil des salles, comment les voyages de chasses et de pêches en territoires nordiques ont été source d'inspiration pour Jean-Paul Riopelle. L'influence des peuples autochtones, l'intérêt de l'artiste pour des études anthropologiques et ethnographiques ont aussi marqué l'ensemble des œuvres présentées. En 1955, Riopelle dit :" Je ne tire pas de la Nature, je vais vers la Nature".
Allons donc vers Riopelle !
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Point de rencontre-Triptyque, Jean-Paul Riopelle, 1963 (crédit photo: SOCAN) |
Ce "Point de rencontre" qui accueille les visiteurs à l'entrée de l'exposition est un tableau exécuté par Riopelle en réponse à une commande pour l'aéroport de Toronto,
"Toronto" qui en langue iroquoienne signifie "point de rencontre", la ville étant située à un passage fréquenté jadis par les autochtones.
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Hochelaga, Jean-Paul Riopelle, 1947 (crédit photo: Art Canada Institue) |
Hochelaga et Mascouche, deux toiles dont les titres réfèrent aussi à
des toponymies d'origine autochtone.
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Mascouche, 1975
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Les tableaux en noirs et blancs , représentations des vastes espaces de glace, surprennent chez Jean-Paul Riopelle où la couleur domine habituellement dans ses tableaux.
Les voyages en avion, survolant l'immensité blanche de l'Arctique et les icebergs ont inspirés ces tableaux tout en lumière, contrastes et nuances.
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Cap au Nord, Jean-Paul Riopelle, 1977 |
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Iceberg II, Jean-Paul Riopelle, 1977 |
Les Inuits faisaient un jeu avec de la ficelle entrecroisée entre les doigts pour former des figures animales:
des ours, des baleines, des phoques, des chiens de traineau...
Riopelle en fait ainsi une interprétation.
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L'esprit de la ficelle, JPR, 1971 |
L'exposition propose des œuvres d'art autochtones comme ces masques cérémoniels Yup'ik, une communauté de la côte nord-ouest. Ces masques cérémoniels créés pour des occasions particulières sous les recommandations du chaman sont typiques de ces civilisations. Outre ces œuvres du passé, des masques et des sculptures créés par des artistes autochtones contemporains ajoutent à l'intérêt de la visite et mettent en lumière toutes ces inspirations de la nordicité, humaine et territoriale.
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Masque cérémoniel Yup'ik |
Je ne pourrais terminer cet article sans
glisser quelques mots pour dire qui est Jean-Paul Riopelle. Né à Montréal en
1923, Riopelle a commencé sa carrière artistique très jeune, s'inscrivant
dans le mouvement automatiste québécois, un groupe d'artistes qui
s'inspirait des courants surréalistes et abstraits. Il a été l'un des quinze
signataires du manifeste le "Refus Global", en 1948. Connu
internationalement, il a été et demeure l'un des plus grands artistes
canadiens du XXe siècle. Il est décédé à l'Île-aux-Grues, en 2002. Si vous souhaitez en
savoir davantage, cliquez sur le lien qui suit, vous y trouverez une biographie
intéressante de Jean-Paul Riopelle: https://www.aci-iac.ca/fr/livres-dart/jean-paul-riopelle/biographie/
Wow! Magnifique exposition. Je regardais le tableau intitulé "Iceberg", ça m'a fait penser à un atelier que j'ai suivi il y a de cela quelques semaine... soit de travailler à partir d'une photo de "craques de rues". Merci de cette visite virtuelle!
RépondreEffacerC'est effectivement une très belle exposition: ça vaut le déplacement et en prime ça fait du bien de sortir un peu pour se ressourcer!
EffacerHello ,
RépondreEffacerSuper article. Je ne connaissais pas du tout Jean Paul Riopelle. L'exposition et ses oeuvres ont l'air d'être superbes. C'est dommage que je ne sois pas sur Montréal, j'aurais bien aimé les voir. Merci beaucoup pour la découverte et ton texte joliment écrit
Merci pour ton commentaire! Riopelle est un grand artiste: il a produit des œuvres grandioses. J'aime beaucoup!
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