Long week-end à La Havane
Centro Habana |
Vous avez envie de partir quelques
jours, de prendre l'avion, de vous dépayser mais vous manquez de temps pour
planifier un long voyage? C'était mon cas cet hiver. Après quelques hésitations
et quelques recherches pour trouver un lieu dépaysant, au soleil, La Havane, à
4 heures de vol de Montréal, est apparue comme une destination parfaite.
Partis
pour 4 jours l'impression demeure d'un séjour hors du temps!
Je vous propose ici l'itinéraire d'une
visite au coeur de Cuba, parmi les Cubains, au rythme de leur quotidien. Un Cuba sans la plage et les "tout-compris"...
Centro Habana |
Facile de réserver un vol pour La
Havane, mais tout de suite après vient la question: où logerons-nous? À l'hôtel? Oui bien sûr et il y en a de
magnifiques! Il suffit de penser à l'Hôtel Inglaterria ou Iberia Parque Central, symboles du Cuba
d'une autre époque. Mais pour se dépayser vraiment, plonger dans la vie urbaine de La Havane et côtoyer des Cubains, les casas particulares sont des choix hors du commun! Il s'agit de gîtes offerts chez les habitants de La
Havane: il y en a plusieurs, dans tous les quartiers.
C'est ce que nous avons choisi!
Atterrissage tout en douceur après un vol tranquille! La courte marche sous un soleil ardent sur le tarmac de l'aéroport pour entrer dans le terminal tout simple, le contrôle et les doubles vérifications douanières nous font comprendre que nous sommes ailleurs! Le chauffeur de taxi tend une pancarte avec nos noms et nous attend tout sourire: on monte avec lui dans sa Lada bleu cyan qui a peut-être 40 ans! Il nous conduit tout en nous faisant la conversation en espagnol jusqu'à notre casa particulare dans Centro Habana. Tout au long de la route, ô surprise, on aperçoit ici et là, en toute liberté, des chèvres, des poules et des chevaux : c'est le début du dépaysement!
Centro Habana est un quartier populaire de La Havane situé à quelques deux kilomètres de Vieja Habana, la Vieille Havane, quartier historique et touristique: c'est ce que j'avais appris en réservant notre appartement. Le conducteur de taxi s'arrête devant un immeuble de vingt étages: au 2e nous dit-il, il y a notre appartement et le propriétaire et voisin nous y attend. L'environnement peut paraître inquiétant: dans quel sorte de quartier sommes-nous? Beaucoup d'habitations sont en triste état, la rue et les trottoirs fracturés, sillonnés de crevasses: me serais-je trompée en louant cette casa particulare? Un petit moment, le doute m'envahit: il y a dépaysement et dépaysement!
Calle San Martin, Centro Habana |
Le gentil conducteur nous amène à notre appartement et nous rencontrons les propriétaires: les doutes et inquiétudes se dissipent rapidement. Frank et Élaine sont charmants et attentionnés! Ils nous rassurent aussitôt sur la sécurité du quartier. L'appartement est propre! Murs de béton et sols de terrazzo nous protègent de la chaleur extérieure, un vent doux souffle par la fenêtre: on y sera bien après nos longues journées de marches dans la ville. On nous servira un copieux petit-déjeuner au matin et nous serons prêts pour l'exploration de notre cité temporaire. Pas de temps à perdre, on n'a que 4 jours devant nous pour tout voir et se prendre un peu pour des citadins de La Havane: on commence immédiatement une tournée de reconnaissance des environs!
La Havane vue du Malecon |
De notre rue, San Martin, nous zigzaguons un peu jusqu'à nous rendre au fameux boulevard Malecon qui longe la mer avec vue époustouflante sur le fort El Morro de l'autre côté de la baie! Tout au long on est surpris par la quantité de vieilles voitures des années 1940 et 1950 sur le Malecon; l'abondance de ces voitures aux couleurs pastelles ou aux couleurs vives, décapotables ou non, nous émerveille. Ces automobiles anciennes, sont maintenant des taxis pour les touristes souhaitant faire un tour de ville comme jadis le faisaient les riches Américains de la Havane.
Le Malecon et le fort El Morro |
Taxi rose sur le Malecon |
En chemin, on découvre des "cafétérias", petits restos populaires où les gens attendent en ligne pour se faire servir un sandwich. Le regard est attiré par les échoppes et petits étals colorés qui bordent les rues, il s'attarde devant les vendeurs ambulants de fruits ou légumes, il est surpris du commerce d'un vieux monsieur qui dispose sur une chaise devant la porte de sa maison des piles et de la quincaillerie qu'il vend aux passants du voisinage. Un peu plus loin nous nous arrêtons pour parler avec un jeune homme qui tous les jours expose des poussins en cage sur le trottoir: il nous apprend qu'on les lui achète pour pouvoir les déguster lorsqu'ils auront suffisamment grossi! Ici et là des chiens dorment au soleil, tout tranquilles et les chats, tout petits, se prélassent aussi paresseusement sur les trottoirs et au milieu du chemin, pourquoi pas?
Marchand de fruits et légumes |
Marchand d'oignons! |
Nous arrivons sur le Paseo de Marti: belle avenue où les véhicules, peu nombreux, circulent de part et d'autres d'une allée piétonnière ombragée. Du Malecon en front de mer, elle nous mène au Capitolio, édifice imposant de La Havane qui a été le lieu de résidence des gouvernements jusqu'à la révolution en 1959 et qui le redeviendra bientôt. Un petit arrêt et un mojito s'imposent: il faut prendre le temps pour absorber ce que nous découvrons!
Paseo de Marti et aperçu du Capitolio |
Le Castillo de la Reale Fuerza, la plus ancienne forteresse militaire en Amérique, devenue musée de la navigation, la Cathédrale San Cristobal construite au XVIIe siècle et la grande place qu'elle domine nous ramènent aussi dans le début de la Conquête espagnol à Cuba. D'un quartier à l'autre de cette grande ville, des parcs, des espaces publiques et des statuts des héros nous rappellent l'histoire mouvementée du pays. La Havane c'est aussi une ville d'art: la musique y est partout présente mais aussi le "street art" qui décore les façades de plusieurs bâtiments, le Callejon de Hamel dans Centro Habana, petite ruelle animée par des artistes, en est un exemple typique.Des bronzes et des oeuvres modernes animent les grandes places et parcs de la Havane.
Ce court périple m'a marquée! Hors du centre historique de la vieille
Havane et au-delà des grandes avenues, on perçoit dans les rues avoisinantes des milieux de vie moins
favorisés. Les édifices sont souvent décrépis, les gens semblent y vivre
pauvrement. Mille questions me viennent à l'esprit quant à leur mode de
vie. Heurtée d'abord par la pauvreté apparente j'imaginais la beauté de ces
quartiers avant la révolution! Il en reste une beauté fanée, flétrie par le
temps! Toute l'économie, depuis la révolution menée par Fidel
Castro et ses compagnons d'armes, semble avoir été investie à la réforme du pays et aux services pour le peuple cubain, éducation et services
de santé entre autre: c'est ce qu'on nous apprend au musée de la Révolution!
J'ai été touchée par l'accueil chaleureux des Cubains! Hola! Buenos dias! Toujours les passants nous saluent, souriants! Le soir au retour à notre appartement de Centro Habana, la rue est vivante: la musique est partout, sortant des maisons aux fenêtres et portes ouvertes, les hommes et les femmes, jeunes et vieux, de toutes couleurs de peaux confondues sont sur leurs porches, s'interpellent, rient, discutent! Les enfants jouent dans la rue entourés des adultes; des garçons jouent aux dominos sur une table improvisée: une planche en équilibre sur leurs genoux! Les chiens et les chats circulent sans appartenance apparente, tranquilles. Il ne semble pas y avoir de richesses ou d'abondance matérielle mais l'ambiance y est joyeuse! Je crois bien qu'il faut chercher dans leur longue et riche histoire pour comprendre davantage la résilience de ce peuple Cubain !
J'ai été touchée par l'accueil chaleureux des Cubains! Hola! Buenos dias! Toujours les passants nous saluent, souriants! Le soir au retour à notre appartement de Centro Habana, la rue est vivante: la musique est partout, sortant des maisons aux fenêtres et portes ouvertes, les hommes et les femmes, jeunes et vieux, de toutes couleurs de peaux confondues sont sur leurs porches, s'interpellent, rient, discutent! Les enfants jouent dans la rue entourés des adultes; des garçons jouent aux dominos sur une table improvisée: une planche en équilibre sur leurs genoux! Les chiens et les chats circulent sans appartenance apparente, tranquilles. Il ne semble pas y avoir de richesses ou d'abondance matérielle mais l'ambiance y est joyeuse! Je crois bien qu'il faut chercher dans leur longue et riche histoire pour comprendre davantage la résilience de ce peuple Cubain !
Et il faudrait plus que 4 jours pour y
arriver: mais déjà l'intérêt y est!
Chats devant un étal, Centro Habana |
C'est tout simplement magnifique ! Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller mais j'espère pouvoir y aller vite :) Merci de m'avoir fait voyager avec tes photos
RépondreEffacerJe te souhaite d'y aller bientôt! Je suis bien contente que tu ais apprécié!
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